Comment les associations participent au renforcement de la Cohésion Sociale dans la Commune?
ANDERLECHT
Tout au long des ateliers de préparation et du colloque, nous allons aborder le thème des deuils dans la migration. Tous les chemins de pertes et de résilience, c’est le parcours dans la migration. Pour toutes les personnes qui viennent d’ailleurs et pour toutes les personnes qui sont originaires d’ici.
Le jour de la conférence (13 octobre), dans le cadre de la quinzaine de la solidarité internationale, nous proposons que chaque association présente, en une quinzaine de minutes, sa manière d’agir par rapport au deuil migratoire.
Nous explorerons ensemble le concept de “deuil” qui désigne le sentiment d’une perte importante, généralement associée à la mort d’un être cher. Considérant que cette perte d’un être cher est irréversible, c’est-à-dire irréparable.
En outre, nous aborderons le concept de deuil migratoire. Nous ferons un voyage dans le monde de la migration. Ici, le deuil migratoire est conçu sur la base des pertes multiples subies par une personne venant d’un autre pays. Par exemple, les pertes des personnes qui migrent sont la séparation ou la perte de la famille, des amis, de la culture, du paysage de leur pays, de leur nourriture traditionnelle, de leurs fêtes traditionnelles, de leur travail, de la valeur du diplôme ou des études qu’elles ont achevées dans leur pays d’origine,
Il s’agit là de pertes. Cependant, la perte ou le deuil de la migration est différent du deuil de la mort, car il y a toujours l’espoir de retourner un jour dans le pays d’origine et de retrouver sa famille, de rendre visite à ses amis, de savourer la nourriture traditionnelle, d’apprécier et de contempler les paysages, le climat, la faune et la flore.
La lumière de l’espoir qui les fait rêver d’un retour ne s’éteint jamais, il y a toujours la possibilité de récupérer ces pertes.
La migration peut être volontaire, forcée, déplacée, réfugiée, d’étude, de travail, entre autres causes. Cependant, le deuil migratoire implique la douleur causée par les multiples “pertes” auxquelles il faut faire face, ainsi que les exigences d’adaptation aux nouveaux modes de vie culturels, sociaux et environnementaux. Il est considéré comme un deuil peu connu et difficile à articuler.
Le phénomène de la migration se produit dans tous les pays et revêt une grande importance compte tenu des aspects de l’intégration dans la santé, dans l’économie : pauvreté, emploi, formation ; à prendre en compte dans la politique locale : exclusion-inclusion ; à intégrer et à participer au développement social : discrimination, racisme, acculturation, développement, participation citoyenne ;
Tous ces éléments sont considérés comme des déterminants de la santé et du développement humain. Ils font partie des objectifs du développement durable. Et tout le monde, tout le monde, jeunes et moins jeunes, participe à cette grande aventure personnelle, familiale et communautaire du développement durable.
Le deuil des migrants est une expérience commune. Lorsque l’on vit dans un autre pays ou une autre ville, il faut opérer de nombreux changements et s’adapter à un nouveau mode de vie : vivre loin de sa famille, apprendre une nouvelle langue, comprendre la ou les nouvelles cultures, les façons de se saluer, de s’habiller, de se comporter, de communiquer, de chercher un emploi, de travailler, de se procurer de la nourriture, de cuisiner, etc.
Ces grands voyages migratoires sont riches d’enseignements.
Les acteurs de changement des associations seront mis à l’honneur par le biais de leur contribution à la réalisation des activités associatives qui :
- contribuent à l’élaboration de toutes ces pertes et à aller de l’avant ;
- aident aussi à imaginer des solutions à la tâche parfois impossible des migrants pour retrouver le chemin, la force et la motivation à la résilience ; la santé émotionnelle, mentale, sociale, trouver un travail, s’insérer et continuer à travailler chaque jour parmi nos actions associatives pour la cohésion sociale.
Découvrons cette diversité d’apprentissage et mise à l’honneur de nos agents de développement.